A l´heure où le président américain ne rêve plus que d´envoyer ses troupes en Irak, je me dis qu´en musique aussi on aurait parfois vite fait de se tromper de combat. Bien sûr, les services de renseignements, certains alliés, voire même l´ONU, vont trouver des raisons qui justifient une attaque ou une invasion. Quand on veut noyer son chat ne l´accuse-t-on pas d´avoir la gale ? En fait, il ne s´agit même plus de peser le poids des victimes civiles ou des conséquences écologiques d´une intervention (on nous a assez répété que les guerres étaient propres maintenant). La question est de savoir quand et comment on pourra y aller.


Le monde de la musique n´a parfois rien à envier aux stratèges et aux belliqueux de tous crins. Les biens pensants et autres ténors du savoir musical seraient vite tentés de faire la guerre aux fausses notes et aux goûts parfois douteux il est vrai. Il faut chasser et combattre ces impies qui maltraitent un si beau pays de sons et d´harmonies. Chasser, combattre, voilà des termes bien guerriers ! Ne devrait-on pas plutôt essayer de comprendre, d´aider, d´accompagner, de former ces soit-disants bourreaux de la musique ? Mettons-nous ensemble pour faire naître au beau ce qui n´est peut-être encore que germe enfoui dans la terre.

Pour terminer, posons-nous enfin les vrais questions. Est-ce que nous ne suscitons pas parfois des conflits de genres ? Essayons plutôt de grandir ensemble, avec nos différences, et de bâtir un monde de paix. La musique aura tout à y gagner si la guerre des genres n´aura pas lieu...