Questions à ... André-Daniel Meylan |
article paru en décembre 2002 |
Questions à... André-Daniel Meylan
Véritable puits de bonne humeur, André-Daniel Meylan prend les bons côtés de la vie et nous les fait partager dans ses chansons a cappella. André-Daniel est devenu maître dans ce style, puisque c´est lui qui a enregistré, comme c´était déjà le cas pour le précédent album "Cousu main", toutes les voix de son dernier CD "Y croire encore" . Chacune de ses chansons est un moment de bonheur, un rayon de soleil qui a la faculté d´illuminer les plus moroses. Ses rythmes et ses airs apportent instantanément un peu de lumière dans nos journées parfois un peu grises ! Il a le pouvoir de nous emmener au soleil par la magie de sa voix. Sympafolio : Qu´est-ce qui fait chanter André-Daniel Meylan ? André-Daniel Meylan : La voix, c´est la quintescence des instruments. C´est pour moi un moyen de com-munication privilégié. J´ai eu la chance de grandir dans une famille où il était habituel de chanter ou de faire de la musique. Pas seulement dans les fêtes, mais à la maison le soir, où mon père se mettait au piano et accompagnait ma mère qui chantait les chansons de leur époque. Que sur le moment, on s´en rende compte ou non, on s´imprègne forcément de ces moments de bonheur simple, et le moment venu, on en fait sa propre arme. Spf : Pourquoi chanter a cappella, est-ce un retour à l´essentiel ? ADM : C´est vrai qu´il peut paraître anachronique de chanter a cappella, à une époque où il est possible de déclencher une avalanche de sons plus puissante que le bruit de douze DC8 réunis en tournant simplement le bouton d´un ordinateur. Mais en fait, ce qui m´intéresse, c´est d´être humain, tout simplement humain. Rien ne me passionne et ne m´émeut plus qu´un comédien seul en scène. De sentir venir ce moment où l´émotion grandit, par la seule présence d´une personne qui parvient à "faire grossir la bulle" jusqu´à ce qu´elle devienne assez grande, pour que chacun, dans le public, y trouve une place à sa convenance. C´est le grand partage, la vraie fête. Spf : Cet exercice est-il plus difficile a cappella qu´avec des musiciens. ADM : Oui, un concert a cappella c´est un moment de vérité. Il n´y a pas d´intermédiaire, de frontière entre le public et l´artiste. On ne peut pas se cacher derrière une pile de "synté". On est comme "à poil" devant le public. Spf : Dans vos deux derniers dis-ques, c´est vous qui interprétez toutes les voix. C´est une véritable performance. Suivez-vous un en-traînement particulier ? ADM : D´abord, il faut dire que le but n´est pas de tout faire tout seul à tout prix. C´est plutôt la réalité qui dicte ce choix. En effet, il n´est pas possible d´exiger de quiconque d´autre que de soi-même, le temps, l´énergie et la disponibilité qu´exige ce genre d´exercice. A part ça, c´est du boulot, du boulot et encore du boulot. Mais aussi une belle satisfaction d´aller "jusqu´au bout de ses rêves", pour le seul plaisir de le faire. A partir de quoi, même s´il ne devait rien en rester dans trois semaines, je me dis toujours qu´il vaut mieux allumer une toute petite bougie que de se plaindre de l´obscurité. Spf : Quels sont vos projets pour l´avenir ? - Des partitions pour choeurs de certains titres d´André-Daniel Meylan seront disponibles chez Sympaphonie au début de l´année prochaine. |
Message envoyé par Buck le 7/12/2011 I came, I read this aritlce, I conquered. |