Serge Wilfart est premier prix de chant et d’Art Lyrique. Cet ancien ténor d’opéra a accumulé une expérience de treize années de théâtre et de concert à laquelle s’ajoute plus de vingt années d’enseignement et de recherche sur la voix. Cet itinéraire fait de remises en questions successives l’a amené à devenir un «professeur de voix».

Nul en effet ne quitte l’adolescence avec sa voix véritable, qui a subit des dommages émotifs et affectifs. La voix est à la fois symptôme et instrument d’évolution intérieure grâce aux rapports privilégiés qu’elle entretient avec notre personnalité et notre moi profond. Pour en retrouver l’authenticité, toute une démarche initiatique et personnelle est nécessaire. La méthode Wilfart résoud les problèmes de nombreux professionnels de la voix (enseignants, avocats, comédiens, chanteurs...), et de toute personne en recherche.

«La voix, le souffle et le son sont à la source de tout être humain, explique le maître. Le souffle et le son sont deux énergies complémentaires mais différentes qui se dissocient avec le temps. Ces deux énergies doivent se marier dans le centre situé à hauteur de l’estomac que les Japonais nomment le hara. Si le souffle est d’un caractère méditatif et oriental, le son est symbole de l’action. Il est d’une nature plus occidentale et génère les tensions. Le travail va consister à lever ces tensions. Ce travail est autant physiologique que psychologique et spirituel. Sous mon impulsion, l’individu met le processus en route, puis poursuit son travail seul. Car s’il n’agit pas lui-même cela n’aboutira à rien.» Il y a presque de l’initiatique dans cette démarche… «La vibration de base passe effectivement par différents étages. Elle doit d’abord passer par le niveau sexuel puis affectif pour atteindre le spirituel. Il n’y a pas de chant sacré sans branchement à la terre. Si le souffle et le son sont correctement reliés au bas du corps (le hara), on peut délier le haut du schéma corporel et parvenir à la voix authentique avec un minimum de dépense énergétique.»