Combien sont-ils? Des dizaines, des centaines. Signe particulier: ils sont jeunes, ados. Et n’ont pas peur de consacrer une partie de leurs vacances à travailler. Ils s’inscrivent massivement dans les divers stages d’été musicaux qui leur sont directement, ou non, proposés.

Jean-Marc Poulin, président d’A Cœur Joie Suisse, qui organise nombre de ces stages, s’interroge: «Pourquoi viennent-ils si nombreux? Il y a sans doute un goût retrouvé du chant - c’est un phénomène de notre société - mais il y a aussi une prise de conscience chez les plus âgés de préparer la relève.»

Mais il y a aussi, il faut l’admettre, une réelle augmentation de la qualité des stages. «Les jeunes y sont sensibles, note Jean-Marc Poulin. S’ils sont déçus une seule fois, ils ne reviennent pas.»

Or, ils reviennent, assurent unanimement plusieurs organisateurs. Et de mettre une autre explication en avant: l’ambiance. Il faut privilégier, renforcer le côté humain, convivial, de ces stages, en faire des rencontres enrichissantes à tout point de vue. Jean-Marc Poulin l’admet: «C’est la base: mettre ensemble des gens qui ne se seraient pas rencontrés sinon, et créer une expérience commune. Permettre aux générations de se côtoyer, tout en respectant les divers goûts.»

Et le président d’A Cœur Joie Suisse d’ajouter: «Plus qu’une révolution dans le comportement des jeunes, c’est une évolution. Il y a 15 ans, il fallait absolument voyager. Aujourd’hui, crise oblige, les ados se tournent vers d’autres activités, moins onéreuses. On retrouve des valeurs plus humanistes.»