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| Dominique Gesseney à cœur ouvert |
| article paru en décembre 2007 |
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Nunc dimittis… Cette œuvre de Dominique Gesseney-Rappo pour ténor solo et quatuor à cordes a été écrite en 2005 pour une série de concerts donnés à New York et en Suisse romande. Œuvre liée au temps de Noël, mais qui emploie un langage très différent de celui des noëls populaires. Le texte a été élaboré à partir de deux sources: le Cantique de Siméon, qui est adressé notamment à Marie, et le texte de l’Ave Maria. Ce cantique se termine par une prédiction dramatique, mais que l’Ave Maria tempère.Une pièce donc assez éloignée de l’esprit et l’esthétique des noëls traditionnels. C’était l’occasion de poser quelques questions à Dominique Gesseney-Rappo. On vous dit sensible à la musique spirituelle... Etant croyant, travailler sur un texte biblique ne va pas me poser de problème au niveau de mes convictions! Par ailleurs, le latin, très agréable à chanter et à mettre en musique, fait souvent partie des vœux exprimés par les commanditaires, ce qui me convient particulièrement car je me sens plus libre de mes mouvements dans cette langue colorée et rythmée, qu’avec le même texte en français. Vous aimez travailler sur des textes de qualité, voire littéraires.
Le texte va forcément influencer l’écriture musicale. Qu’il s’agisse d’un texte simple destiné à être chanté dans un cadre populaire ou d’un texte plus ambitieux, il est nécessaire qu’il me parle, qu’il me touche. Qu’il ne dise pas tout, également, sinon quelle place donner à la musique pour qu’elle permette de construire un tout cohérent, où l’un ne prend pas la place de l’autre? J’aime beaucoup mettre en musique des textes offrant plusieurs degrés de lecture, ou qui suggèrent sans forcément tout dire. Et comment résister à la richesse de poèmes d’auteurs tels que Verlaine, Baudelaire ou Apollinaire? Vous avez de nombreux projets en route... Une composition pour chœur de femmes, commande de l’ensemble Callirrhoé, qui devrait être créée, sous la direction de Dominique Tille, en décembre au Berliner Dom; un quintette à vents destiné à un ensemble professionnel de jeunes musiciens jurassiens et bâlois. Et une pièce destinée à être chantée par deux ensembles à vocations différentes: un chœur d’hommes orienté vers la musique plutôt traditionnelle, et un chœur de femmes orienté vers le répertoire plus classique, voire contemporain; elle sera donnée lors du prochain «kaleidoschoral» des 26 et 27 janvier 2008 à Saint-Maurice. Suivra encore une partition d’envergure, à créer en octobre-novembre 2008, associant musique et peinture (l’artiste peintre DESSA) et destinée au Flying Brass Ensemble dirigé par Blaise Héritier; le début avril 2008 sera marqué par la création à Boston de L’Aube dérobée, quatuor à cordes écrit en 2005, par le Hawthorne String Quartet, et le début mai par la création de Musique dans le cadre du 37e giron choral de la Morges.
jft
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