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Le virus des Fous Chantants a encore frappé
article paru en septembre 2008

u’est-ce qui peut bien pousser près de 1000 chanteurs à se réunir chaque été à Alès pendant une semaine? C’est le mystère que nous avons essayé de percer car cette année encore, ils étaient là, venant de tous horizons dans cette ville des Cévennes pour chanter du matin au soir et vice versa…

Intitulée «Métissages», la cuvée 2008 leur a permis d’apprendre et d’interpréter, sous la direction de chefs renommés, des chansons de Bernard Lavilliers, de Yannick Noah et de Patrick Bruel. Ils ont aussi rendu un bel hommage à Henri Salvador. Le concert qu’ils ont donné le samedi soir affichait complet dès le début de la semaine. C’est donc devant plus de 4000 personnes, dans des arènes pleines à craquer, que ces artistes d’un soir ont interprété les chants travaillés pendant la semaine. A cette occasion, ils ont aussi mélangé leurs mille voix avec le célèbre groupe I Muvrini pour entonner les airs corses. Frissons garantis!

Le plaisir de côtoyer des artistes, se prendre pour une vedette le temps d’un concert ou vivre quelque chose d’unique? Nous avons demandé à ces fous, qui prennent sur leur temps de vacances et leurs économies pour venir chanter, ce qui rendait cette semaine exceptionnelle. Loin d’avoir la grosse tête, ils viennent avant tout pour vivre une aventure humaine. Comme Jeannot, le Marseillais, pour qui c’est affectif. Il connaissait Michel Schwingrouber, le chef et harmonisateur initiateur de cette semaine. Il est venu au début par amitié pour lui puis il a attrapé le virus; «L’artiste, j’m’en fous! Ici, je suis bieng, c’est un dérivatif à la vie quotidienne» (à lire avec l’accent de Marseille bien sûr).

Une dame de Pau assure qu’elle reviendra l’an prochain surtout «pour l’ambiance, le mélange des âges et aussi pour le répertoire». Le reste de l’année, elle chante dans un chœur d’opérette. Pour Jean-Louis, c’est simple: «On retrouve les amis et on aime le chant!». Et des amis, on en retrouve forcément puisque, cette année par exemple, plus de 90% des choristes inscrits avait déjà participé à l’une de ces semaines...

Qui est-ce qui parlait de virus? Jacqueline, pour sa part, apprécie de pouvoir chanter à l’extérieur, «on est en plein air toute la journée…». C’est vrai qu’avec le soleil et les cigales, même si l’on répète huit heures par jour, on a l’impression d’être en vacances. Chantal nous dit qu’elle revient pour les chefs: «On sait que l’on va passer une bonne semaine» et son mari d’ajouter au sujet des directrices et directeurs: «Si on avait des pisse-vinaigre, on ne reviendrait pas!». Pour eux, en plus, «ce n’est pas trop loin». Elle parle pour eux évidemment, car certains participants ont fait plus de 10 heures de train pour venir à Alès. On ne peut bien sûr pas parler de la semaine des Fous en passant sous silence tout le travail de l’équipe des bénévoles. D’ailleurs, pour Nounou, «les bénévoles, c’est comme une deuxième famille».

Serge, lui, vient de Suisse et c’est sa première participation. Comment est-il arrivé ici? Son copain Bernard était venu l’an passé tout seul. A son retour, il en parle à des amis et leur dit qu’ils devraient participer à cette expérience. Serge est curieux, il s’intéresse, pose des questions, et c’est peut-être la réponse de Bernard qui résume le mieux la magie qui opère chez les Fous: «Ça ne se raconte pas, ça se vit!». Le message est passé, cette année Bernard était à nouveau là, avec Serge et 4 ou 5 amis chanteurs. Ils ont vécu quelque chose d’exceptionnel, ils reviendront sans doute. Le virus a encore frappé! Si vous souhaitez en savoir plus, c’est simple, inscrivez-vous pour vivre de l’intérieur l’édition 2009… jmp
 
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Message envoyé par le 26/9/2011


 
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