Lorsque ses fans et le monde apprennent la disparition de Claude François, le 11 mars 1978, la surprise est générale et le chagrin immense. A la nouvelle de sa mort, les inconditionnels de l´idole se rendent au pied de l´immeuble parisien où Clo-Clo avait son domicile. L´artiste s´est électrocuté en voulant changer une ampoule alors qu´il était dans son bain. Cet accident mettra bien sûr fin à la carrière du chanteur mais sa légende lui survivra et ses succès sont toujours appréciés aujourd´hui.


La vie d´une légende, ça commence très tôt. Claude François naît le premier février 1939 à Ismaïlia en Egypte. A huit ans, il joue du violon devant de Gaulle, à douze, il déjeune en compagnie de sa famille à la table du roi Farouk. Le père de Claude était contrôleur de la circulation maritime sur le canal de Suez. Tout se passe bien pour la famille, jusqu´en 1956, date de la nationalisation du canal de Suez par Nasser. C´est le retour obligé vers la France et c´est également un brutal déracinement. Le père de Claude tombe malade et, petit à petit, c´est son fils qui prend la place du chef de famille. Après un vague séjour derrière le comptoir d´une banque comme employé, Claude François se prend à rêver de réussite. Aidé par un tempérament entreprenant et travailleur, il commence à rechercher quelques cachets dans les orchestres des grands hôtels monégasques.
Très tôt, ses parents lui ont fait donner des cours de violon et de piano. Par lui-même, il s´intéresse aussi à l´univers des percussions. C´est d´ailleurs la rythmique qui lui donnera, en premier lieu, la possibilité de s´exprimer.

Les débuts d´un artiste

C´est ainsi qu´en 57, il est engagé dans l´orchestre de Louis Frozio qui se produit à l´International Sporting Club. Son père voit d´un très mauvais oeil l´entrée de Claude dans le monde artistique et, à dater de ce jour, la brouille entre les deux hommes est installée, à jamais.

Ambitieux et décidé à réussir sa vie, Claude François décide de monter à Paris. Fin 61, il part avec femme, famille et bagages s´installer dans la capitale.
Le début des années 60 est une époque de grands bouleversements pour la variété française. Commence l´ère de "Salut les Copains", émission de radio célèbre, des reprises en français de grands tubes américains, du twist et autre yé-yé.

Claude François se fait engager dans la formation d´Olivier Despax, les Gamblers. Mais la situation reste précaire. Les cachets ne sont pas très importants et, surtout, il veut toujours autant réussir. Il sort bientôt un 45 tours chez Fontana intitulé "le Nabout twist" (sorte de twist oriental) sous le nom de Koko. Ce premier disque est un échec.
Aimé François, le père de Claude, s´éteint en mars 62 et n´entend pas quelques mois après, le premier grand succès de son fils "Belles Belles Belles", adaptation en français d´une chanson des Everly Brothers. Lancé par l´émission "Salut les Copains", Claude François démarre alors une véritable carrière de chanteur.


Une vie à 100 à l´heure !

Il part en tournée en 63 en première partie des Chaussettes Noires. Peu à peu, ce jeune homme hyper-énergique s´impose sur scène jusqu´à leur ravir la vedette. Claude François travaille beaucoup et enchaîne les chansons adaptées de l´anglais. Quoiqu´il en soit, le succès est enfin arrivé et le chanteur gagne de plus en plus d´argent. En 64, il s´offre un ancien moulin à la campagne, à Dannemois en Ile-de-France. Quelques semaines plus tard, on l´entend chanter "la Ferme du bonheur".
Clo-Clo est également un homme d´affaires : avec les disques Flèches, il lance sa propre maison de production. Il rachète Podium, un magazine pour les jeunes qui va bientôt supplanter ses rivaux. Il investit aussi dans une agence de mannequins tout en poursuivant sa carrière avec frénésie. Malgré quelques problèmes : attentat, fisc, accident,...il sera resté plus de vingt ans au sommet jusqu´à ce 11 mars 78 où il s´est électrocuté en voulant changer une ampoule dans sa salle de bain.
(Sources : Larousse de la chanson mondiale, divers sites sur Internet)